Olivier Pfeiffer, Son 2001



Aujourd’hui, BAM est parti à la rencontre d’Olivier Pfeiffer, ancien étudiant en Son. Après le BTS, il s’est dirigé vers le théâtre.

Bonjour, qui es-tu ?
Je m’appelle Olivier Pfeiffer, je suis sorti en 2001. Aujourd’hui je suis réalisateur, régisseur son, programmateur d’installations interactives et formateur son.

Quel est ton parcours professionnel depuis le BTS ?
J’ai poursuivi mes études à l’ENSATT à Lyon, puis j’ai intégré la compagnie Didascalie à la sortie de l’école. Cette compagnie était pionnière dans les arts numériques et intermédia. J’ai appris la programmation avec Max/MSP et l’utilisation de capteurs, de signaux de synchronisation, du réseau. Je faisais aussi de la création son pour différentes petites compagnies de danse.
J’ai ensuite rejoint la Compagnie Arcosm pour une régie son de tournée (en France et à l’étranger) puis j’ai fait les créations son et j’ai continué à tourner avec cette compagnie à partir de 2006. Cette compagnie mêle danse et musique sur le plateau. Le travail du son est agréable car il y a des boucles à faire, du traitement en direct de la multi-diffusion.
En fin d’année à l’ENSATT j’ai fait un mémoire sur les réseaux audio numériques naissants. Cela m’a permis de devenir formateur directement en sortie de l’école.

En quelques mots, peux-tu nous décrire tes différents métiers ?
En tant que régisseur son de tournée, il y a 4 étapes. La première c’est préparation de la date avec le théâtre, le transport du décor si besoin, etc… La deuxième étape, c’est l’arrivée sur le lieu de représentation avec le montage du spectacle dans le théâtre, les réglages son et la balance avec les musiciens. Puis viens le spectacle et la mise en jeu des sons (envoyer les sons, mixer les sources). Enfin, le spectacle terminé, on démonte et on rentre à la maison.
Quand je suis réalisateur sonore, je dialogue beaucoup avec le compositeur et le chorégraphe sur l’univers à trouver. Ensuite, je fabrique des bandes sons concrètes (enregistrement des sons, montage, mixage) et je les diffuse dans l’espace (multi-diffusion de ces bandes, réglages, ajustements).
Je travaille également la multi-diffusion des bandes musicales créées par le compositeur, je traite des instruments suivant les scènes et les univers. Il est nécessaire d’être aux petits soins avec les oreilles des artistes ! La conduite se construit, on peaufine l’enchaînement de tous les sons et effets, j’édite la conduite papier et des documents relatifs à la régie. Enfin, je fais la passation de la régie aux collègues.

Pourquoi t’es-tu dirigé vers le théâtre ?
Dans l’audiovisuel lorsque l’on fait un métier, on est catégorisé et on fait souvent ce métier toute sa vie. Au théâtre lorsque l’on fait du son, on est à la fois preneur de son, monteur, mixeur, réalisateur, créateur, musicien, régisseur … et routier…! On peut suivre un projet artistique de A à Z. C’est ça qui me plaît.

Quelle est ton actualité ?
Avec la Compagnie Arcosm, on tourne des spectacles et on prépare la nouvelle création Subliminale qui devrait sortir en novembre 2016. Sinon j’ai intégré le groupe Les Percussions de Strasbourg en tant que régisseur : un nouvel univers, de nouvelles exigences.

Quels sont tes projets ?
Pour la suite, j’espère qu’on va faire de belles tournées et que la prochaine création d’Arcosm sera au top. On va s’appliquer à réaliser des défis technologiques avec Les Percussions de Strasbourg, et je veux approfondir mon jeu en live sur Live sur des spectacles/performances.

Peux-tu nous citer un des moments marquants de ta vie professionnelle ?
Lorsque des gens du public viennent te remercier pour le son, c’est toujours touchant. Et quand je me retrouve au milieu d’une grande salle dans un pays à plus de 12 heures de vol.

Si tu devais citer un souvenir du BTS ?
L’interrogation écrite sur les raccourcis claviers de Protools
, le calme de madame Moréno



Informations sur l'article
Auteur    Paul Lebourg
Ajouté le   22/06/2016
Modifié le   22/06/2016